L’Union européenne s’est engagée à réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle de l’UE d’au moins 55 % d’ici 2030 et pour y parvenir il peut parfois suffire de gestes simples ou d’un étiquetage énergétique lisible
En effet, Il suffit parfois d’une simple étiquette comme l’étiquetage énergétique, vous savez ces fameuses barres de couleurs auxquelles correspondent des lettres, « A » étant la catégorie la plus économe en énergie pour modifier les comportements et à l’échelle de l’Union européenne, cela peut avoir des répercussions considérables.
Selon une enquête Eurobaromètre, cet étiquetage est aujourd’hui connu par près de 93% des Européens et 80% d’entre eux en tiennent compte pour acheter des produits plus économes en énergie.
Quand l’Union européenne a-t-elle mis en place l’étiquette énergie ?
En 1992, bien avant que l’Euro ne soit mis en place, l’Union européenne a adopté son propre système d’étiquette énergétique, l’idée étant notamment de faciliter ainsi la circulation des marchandises dans le marché européen.
L’objectif de ce type d’étiquetage étant d’inciter les industriels à améliorer la performance environnementale de leurs produits en respectant une série de normes minimales obligatoires pour accroître leur efficacité énergétique tout en guidant le choix des consommateurs lors de l’achat des produits.
Comment cet étiquetage fonctionne-t-il ?
Lors de sa mise en place, la notation énergétique évaluait les performances des produits sur une échelle de A (la meilleure performance) à G (la pire). Mais, au fil des années, la qualité globale des équipements a progressé. Les étiquettes ont alors atteint leurs limites sur certains appareils, la plupart d’entre eux ayant atteint voir dépassé la classe A.
Dès lors, pour que les consommateurs puissent continuer à différencier les modèles en fonction de la consommation d’énergie, une première révision de ce système a été réalisée en 2011, en ajoutant les notes A+, A++ et A+++, tout en conservant les mêmes critères de classification.
Ce système-a-t-il permis de réduire l’emprunte énergétique des produits du quotidien ?
Les consommateurs ayant intégré le système de notes affichées sur les étiquettes dans leur processus de décision d’achat, les fabricants d’électroménager, de lave-linges, de lave-vaisselles ont été plus innovants en matière d’efficacité énergétique. Pour vous donner un exemple, un réfrigérateur fabriqué en 2020 consomme 75% d’énergie en moins par rapport à son ancêtre des années 1990 ou un lave-vaisselle A+++ consomme moitié moins d’eau qu’il y a 10 ans.
Néanmoins, en raison des progrès énergétiques des produis de l’électroménager, la classification a à nouveau perdu de sa pertinence en matière de comparaison : les classes les plus basses sont vides type B ou C, tandis que les appareils du type A ou A+ sont devenus les moins performants du marché. De quoi induire en erreur le consommateur.
C’est la raison pour laquelle depuis quelques années des associations de défenses des consommateurs demandaient une révision du système d’étiquetage énergétique des produits de l’électroménager, réforme qui rentre en application le 1er mars de cette année.
Que prévoit le nouveau système étiquettes énergétiques ?
D’abord, on revient au système d’origine qui comportera 7 classes de consommation d’énergie soit une échelle de A à G et on oublie les A+++, A++ A+.
Aucun produit sera au départ classé dans la catégorie A. Les classes A et B sont désormais l’objectif à atteindre pour les fabricants d’appareils électroménagers. Avec ce nouveau système, un frigo classé A+++ en août 2020 pourra être classé B ou C désormais.
Selon les estimations de la Commission européenne, d’ici 2030, seulement 10% des produits seront classés en catégorie A et 43% en catégorie B, un sacré défi pour les fabricants et de nouvelles habitudes à prendre pour les consommateurs.
L’étiquetage intègre également un QR code en haut à droite de la fiche. C’est une des grandes nouveautés apportées par cette réforme. En le scannant avec son smartphone, les consommateurs auront accès à des informations complémentaires sur les produits contenus dans une grande base de données.
Quels sont les produits concernés ?
Dès 1er mars 2021, ce nouvel étiquetage s’appliquera aux lave-vaisselles, lave-linges et lave-linges séchants, les réfrigérateurs, congélateurs et caves à vins, les téléviseurs et autres écrans
Dès septembre pour Les luminaires, lampes à Led et ampoules
A partir de 2022, cette réforme s’appliquera à d’autres produits tels que les aspirateurs, et les sèche-linges.
Quels sont les résultats attendus ?
Selon la Commission européenne, cet affichage lisible et l’achat des produits les plus performants pourraient permettre à un ménage européen d’économiser en moyenne 150 €/an. D’ici 2030, la consommation de 38 TWh/an (terawatt-heure : 1 milliard de KW-heure) pourraient ainsi être économisée, soit la consommation d’électricité annuelle d’un pays comme la Hongrie.