- 1992 Avec le traité de Maastricht, la protection des consommateurs devient une compétence de l’Union européenne
- 1999-2000 Plusieurs crises alimentaires (vache folle, dioxine, etc.) inquiètent les consommateurs européens
- 2000 Parution d’un rapport sur la sureté alimentaire (livre blanc), qui vise à veiller au plus haut niveau de sécurité alimentaire dans l’UE. L’UE adopte une nouvelle approche transparente, permettant de couvrir toute la chaîne alimentaire « de la ferme à l’assiette »
- 2002 Mise en place de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)
- 2014 Création de l’Agence exécutive pour les consommateurs, la santé et l’alimentation (Chafea). Cette agence exécutive gère des programmes de l’Union européenne sur les droits des consommateurs, la santé, l’agriculture et la sécurité alimentaire
- 2017 À la suite de scandales sanitaires (fraude à la viande de cheval en 2013, affaire Lactalis en 2017, etc.), l’UE approuve de nouvelles règles pour renforcer les inspections officielles des denrées alimentaires en vue d’améliorer la traçabilité des aliments et de lutter contre la fraude
La libre circulation de denrées alimentaires au sein de l’Union européenne constitue aujourd’hui un aspect essentiel du marché intérieur. Cette libre circulation ne doit toutefois jamais se faire au dépend de la santé et du bien-être des citoyens européens. L’objectif de l’Union européenne en matière de sécurité alimentaire est de garantir un niveau élevé de protection de la santé humaine et des intérêts des consommateurs dans le domaine alimentaire, tout en tenant compte de sa diversité.
La sécurité alimentaire à la trace…
L’étiquetage des denrées alimentaires est soumis à des règles strictes dans l’UE. Un certain nombre de mentions obligatoires doivent figurer sur les produits comme : la présence d’allergènes, la date et durabilité minimale ou la liste des ingrédients et leur quantité. Cela permet aux consommateurs européens de disposer d’informations complètes et fiables sur ce qu’ils achètent. Les producteurs sont également dans l’obligation d’assurer la traçabilité de toutes les denrées alimentaires et de tous les aliments pour animaux tout au long de la chaîne alimentaire.
Identification des organismes génétiquement modifiés (OGM)
Une attention particulière est portée sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les denrées alimentaires qu’elles soient destinées aux humains ou aux animaux. Pour protéger et informer les consommateurs il est obligatoire d’étiqueter les produits par un étiquetage particulier s’ils contiennent des OGM lorsque la teneur dépasse 0,9 % de la denrée totale. Les entreprises peuvent en outre, si elles le souhaitent, indiquer sur leurs étiquettes qu’un produit ne contient aucun OGM.
Pour boire sans modération… l’eau dans l’Union européenne
La qualité des eaux destinées à la consommation est réglementée au sein de l’Union européenne. Les États membres sont dans l’obligation de contrôler de manière régulière la qualité de l’eau potable. Parmi les paramètres contrôlés figurent les pesticides, les nitrates ou encore le mercure.
Des chiffres et des lettres dans nos assiettes
E162, E300 ou encore E951… les additifs alimentaires (conservateurs, colorants, antioxydants, arômes etc.) remplissent nos assiettes et inquiètent parfois les consommateurs. Pourtant, les additifs alimentaires sont réglementés au sein de l’Union européenne. Avant d’être mis sur le marché, tout additif est au préalable soumis à une évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments pour démontrer qu’il ne présente aucun danger pour la santé. Les tests d’évaluation servent également à déterminer la dose journalière admissible pour chaque additif alimentaire, à savoir la dose à laquelle un additif peut être consommé quotidiennement et durant toute la vie sans effet indésirable pour la santé.
Plus qu’un joli emballage…
La législation européenne en matière alimentaire concerne également les matériaux et les objets destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires et notamment les emballages. Ces matériaux ne doivent en aucun cas présenter un danger pour la santé humaine, ni entraîner une modification de la composition des denrées alimentaires. La traçabilité des matériaux et objets utilisés à des fins d’emballage alimentaire est obligatoire afin de faciliter les contrôles et le retrait des produits défectueux.
Allégations de santé contrôlées
L’Union européenne réglemente les allégations nutritionnelles et de santé (celles-ci consistent à présenter des aliments comme étant bénéfiques pour la santé). Ces allégations ne sont autorisées que lorsqu’elles sont scientifiquement prouvées et confirmées par l’autorité européenne de sécurité des aliments. Au total, ce sont quelques 222 allégations de santé qui se voient autorisées telles que “sans sel ajouté”, “sans matières grasses”, “le calcium est nécessaire à la croissance et au développement osseux normal des enfants”, etc.
Glyphosate et UE : quelle utilisation, quels risques ?
Mis sur le marché en 1974, le glyphosate est rapidement devenu l’herbicide le plus répandu dans le monde. Il est notamment utilisé dans l’agriculture. Depuis 2015, le glyphosate suscite de nombreux débats sur son caractère potentiellement cancérigène. Fin 2017, après des mois de discussion et de controverses, l’UE a autorisé le renouvellement du glyphosate pour 5 ans. À la suite de cette décision, les eurodéputés ont voté, début 2019, en faveur de procédures plus transparentes pour l’autorisation des pesticides en Europe. Le sujet est toujours source de nombreux questionnements : quelles alternatives au glyphosate ? Quels risques réels pour la santé des citoyens ?
- Le 07 juin 2019, a été célébré pour la première fois une journée internationale de la sécurité des aliments
- Les 14 allergènes alimentaires les plus courants sont indiqués clairement sur les étiquettes et mis en relief à l’aide d’une police de caractère ou d’une couleur de fond spéciales. Cette liste d’allergènes est mise à jour régulièrement par l’Autorité européenne de sécurité des aliments
- Il existe de plus en plus d’applications mobiles pour décrypter les étiquetages alimentaires. En 2018, 57% des Français qui utilisent ce genre d’applications se disent plus préoccupés par leur alimentation qu’il y a trois ans
- Le RASFF – système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires – permet le retrait du marché de tout aliment présentant un risque pour la santé. Chaque année, près d’un millier d’alertes concernant des risques immédiats sont recensées
- À la suite du scandale de la viande de cheval, le Parlement européen a demandé l’indication obligatoire de l’origine de la viande utilisée comme ingrédient dans les aliments transformés
- L’Union européenne possède l’une des législations alimentaires les plus strictes au monde