- 1985 Cinq pays de l’Union européenne signent les accords de Schengen (l’Allemagne, la Belgique, la France, le Luxembourg et les Pays-Bas)
- 1992 Le traité de Maastricht introduit le concept de la citoyenneté européenne. Est citoyen de l’Union, toute personne ayant la nationalité d’un État membre
- 1995 Ouverture des frontières intérieures entre les pays de l’espace Schengen
- 1997 Le traité d’Amsterdam reprend l’acquis de Schengen qui fait désormais partie intégrante du droit communautaire.
- 2002 Mise en circulation de la monnaie unique : l’euro
- 2004 Création de l’agence Frontex, agence européenne de surveillance des frontières, pour les États membres de l’UE et ceux de l’espace Schengen. Frontex est renommé Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes en 2016
- 2005 Promulgation de la loi du 26 juillet 2005 permettant aux ressortissants communautaires l’accès à l’ensemble des métiers de la fonction publique sans que leur nationalité ne puisse leur être opposée.
- 2015 Début de la “crise migratoire” près d’un million de personnes rejoindront l’Union européenne dans l’année, principalement par la Grèce et l’Italie. En septembre cinq États membres de l’UE rétablissent temporairement des contrôles aux frontières intérieures
- 2015 Les États membres instituent un mécanisme de relocalisaton d’urgence de 35000 réfugiés depuis la Grèce et l’Italie
- 2016 Adoption du registre européen des passagers aériens (Passenger Name Record). Le PNR doit permettre une traçabilité des passagers dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé
La libre circulation des personnes est un principe fondamental de l’Union européenne. En vertu de ce principe, tout citoyen européen ainsi que les membres de sa famille peuvent se déplacer dans un autre pays de l’Union européenne pour voyager, étudier, travailler et même résider.
Cette liberté s’exerce entre les États membres de l’Union européenne, indépendamment de leur appartenance à l’espace Schengen. Néanmoins, Schengen en supprimant les contrôles aux frontières a grandement facilité les déplacements des citoyens européens.
L’espace Schengen regroupe à l’heure actuelle 22 des 27 États membres de l’Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie, Suède. 4 pays non membres de l’UE font partie de l’espace Schengen: la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.
Cette liberté de circulation sans contrôle dans l’espace Schengen a notamment pour contrepartie une harmonisation de la surveillance aux frontières extérieures, une politique commune des visas de court séjour et une coopération policière et judiciaire.
Voyager et séjourner librement dans un autre pays de l’UE
Si vous êtes citoyen de l’Union européenne, vous n’avez pas besoin de visa pour vous rendre dans un autre pays de l’UE. Vous pouvez entrer et voyager dans les pays de l’Union européenne ou dans les pays l’Espace économique européen (l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein) sans conditions ni formalités particulières, tant que votre séjour ne dépasse pas 3 mois. Vous devez seulement vous munir d’un passeport ou d’une carte d’identité en cours de validité, en cas de contrôle d’identité sur le territoire d’un de ces Etats.
En cas de problème, un seul numéro
L’Union européenne dispose d’un numéro d’appel d’urgence unique, le 112, valable dans tous les États membres. Ce numéro d’appel gratuit peut être utilisé en cas d’urgence (accident, explosion, incendie, agression, etc.) de n’importe quel poste téléphonique, fixe ou mobile, partout dans l’Union européenne. L’accueil se fait en principe dans la langue du pays mais les opérateurs maîtrisent souvent plusieurs langues. Ce numéro ne se substitue pas aux numéros d’appels d’urgence nationaux. Certains pays membres comme le Luxembourg, le Portugal ou la Suède ont toutefois choisi d’abandonner leurs numéros d’appels nationaux au profit du 112.
Un passeport pour les chiens, les chats et les furets
Depuis 2004, il est facile de voyager au sein de l’UE avec un chien, un chat ou un furet grâce au passeport européen pour animaux de compagnie, délivré par votre vétérinaire. À des fins d’identification, les animaux doivent être vaccinés contre la rage et être munis d’une puce électronique ou d’un tatouage lisible appliqué avant le 3 juillet 2011. Un traitement vermifuge spécifique doit être administré à l’animal pour un voyage en Finlande, en Irlande, à Malte ou au Royaume-Uni.
Le passeport européen pour animaux de compagnie concerne uniquement les chiens, chats et furets. Pour les autres animaux, renseignez-vous auprès de votre vétérinaire et sur la réglementation en vigueur dans le pays dans lequel vous allez voyager.
Protection consulaire : pour une meilleure protection des citoyens de l’UE à l’étranger
En dehors de l’Union européenne, rares sont les pays qui disposent d’un consulat ou d’une ambassade partout dans le monde. C’est la raison pour laquelle l’Union européenne veut garantir que les différents pays membres collaborent pour venir en aide aux Européens en voyage. Si un voyageur européen a besoin d’assistance à l’étranger (en cas de perte ou vol de son passeport, d’accident grave ou de délit par exemple), il peut simplement se rendre dans le consulat d’un autre pays de l’Union européenne : ce consulat est tenu de le traiter exactement de la même façon qu’il le ferait pour un citoyen de son pays.
Des vols moins chers pour tous
Toute compagnie aérienne ayant obtenu une licence d’exploitation dans un pays de l’Union européenne (respectant les normes de sécurité et autres conditions) peut offrir ses services aériens partout dans l’Union européenne. Par la suppression de nombreuses règles nationales et leur remplacement par des règles européennes, la libéralisation du secteur de l’aviation a accru la concurrence entre les compagnies aériennes.
Cette ouverture a eu pour résultat le lancement de nouvelles compagnies aériennes, l’apparition de nouvelles compagnies dites «à bas coût». Les prix ont chuté sur toutes les compagnies, les réservations sont facilitées (surtout par Internet) et les passagers peuvent désormais voyager plus souvent, moins cher et vers plus de destinations. Depuis l’ouverture du ciel européen en 1992 et de la démocratisation des voyages en avion, le nombre de lignes aériennes en Europe a augmenté de 145 % (2013).
La politique européenne d’immigration et d’asile
Le traité d’Amsterdam donne pour la première fois une compétence à l’Union européenne dans les domaines de l’immigration et de l’asile. La politique européenne d’immigration et d’asile repose sur le principe de libre circulation des personnes au sein de l’espace Schengen. En dehors de cet espace, cela implique une surveillance des frontières extérieures et un contrôle des individus, grâce à une coopération efficace des États membres afin de lutter contre le terrorisme, le crime organisé et l’immigration illégale. Mais, en raison de l’augmentation des conflits, dont le conflit syrien, l’UE a du faire face à partir de 2015 à la plus grande vague migratoire depuis la seconde guerre mondiale. Cette crise migratoire a montré les limites des politiques européennes en matière d’asile, d’immigration et de gestion des frontières extérieures. L’UE travaille actuellement au renforcement de la protection des frontières extérieures avec notamment le nouveau corps de garde-frontières européen et l’instauration de vérifications systématiques, dans toutes les bases de données de sécurité, sur toutes les personnes franchissant les frontières extérieures de l’UE. En parallèle, l’UE développe des partenariats avec les pays tiers pour lutter contre les causes de la migration, comme par exemple avec la Turquie.
- 17 millions d’Européens vivent ou travaillent aujourd’hui dans un État membre autre que celui de leur nationalité, soit près du double d’il y a 10 ans.
- Chaque jour, 1,4 millions d’habitants se déplacent dans un autre État membre pour aller travailler (données de 2017)
- L’euro est la 1ere monnaie au monde pour la quantité de billets en circulation. En 2017, plus de 337 millions d’Européens utilisaient la monnaie unique quotidiennement, soit 2/3 de la population de l’Union européenne
- Pas moins de 170 nationalités sont représentées au Luxembourg. Environ 85% des étrangers résidant au Luxembourg proviennent des États membres de l’Union européenne
- Un permis de conduire délivré par un pays de l’UE est reconnu dans toute l’UE. Depuis 1993, des nouveaux permis sont désormais délivrés sous la forme d’une carte plastifiée au format harmonisé, type carte de crédit
- Dans le cadre de l’espace Schengen, chaque État membre assume la responsabilité du contrôle de ses frontières extérieures pour le compte de l’ensemble des autres Etats, ce qui au total représente plus de 50 000 km de frontières, dont 80% en zone maritime
- Le Brexit pose également des difficultés au raison de la fin de la libre circulation des personnes. Aujourd’hui, quelque 3 millions de citoyens européens habitent au Royaume-Uni, tandis que 1,2 million de Britanniques vivent dans un autre pays de l’UE.
- La route de la Méditerranée occidentale passant par le Maroc et l’Espagne devient l’itinéraire le plus emprunté par les migrants en situation irrégulière en 2018, même si la situation et les chiffres ne sont pas comparables avec ceux de la crise de 2015.