De la prise du Rocher en 1297 par François Grimaldi, dit La Malizia, à sa reconnaissance officielle internationale par son adhésion à l’ONU en 1993, la Principauté s’est construite et développée sous l’impulsion de ses Princes.
Fontvieille avant © Service presse Monaco
- 1297 Prise du château-fort et occupation du Rocher de Monaco par François Grimaldi.
- 1342 Charles Grimaldi prend le titre de “Seigneur de Monaco”.
- 1489 Reconnaissance de l’indépendance de Monaco.
- 1612 Honoré II prend le titre de Prince.
- 1848 Menton et Roquebrune se déclarent villes libres et se placent sous la protection du Royaume de Sardaigne
- 1856 Création de la Société des Bains de Mer et du Casino.
- 1861 Cession des droits de Monaco sur Menton et Roquebrune à la France.
- 1865 Les territoires français et monégasques forment une union douanière.
- 1911 Le Prince Albert Ier promulgue la première constitution monégasque.
- 1949 Avènement du Prince Rainier III.
- 1962 Promulgation d’une nouvelle constitution monégasque.
- 1993 Monaco devient le 183ème membre permanent de l’ONU.
- 1997 700ème anniversaire de la Dynastie des Grimaldi.
- 2001 Signature d’une convention monétaire entre le gouvernement de la République française, au nom de la Communauté européenne, et Monaco autorisant le pays à utiliser l’euro comme monnaie officielle.
- 2002 Introduction des billets et des pièces d’euros.
- 2004 Adhésion de la Principauté au Conseil de l’Europe.
- 12 juillet 2005 Avènement du Prince Albert II suite au décès du Prince Rainier III en avril.
Le quartier de Monte-Carlo est le plus connu de Monaco. Il est ainsi souvent confondu – à tort – avec le pays lui-même.
Suite à la perte des communes de Menton et Roquebrune, la Principauté se retrouve diminuée des trois quarts de son territoire mais également de ses ressources. Pour pallier cette amputation, le Prince Charles III, profitant de l’interdiction des établissements de jeu dans les pays voisins français et italiens, crée la Société des Bains de Monaco – qui deviendra plus tard la Société des Bains de Mer (SBM) et du Cercle des Etrangers – et autorise l’ouverture d’un casino sur le plateau des Spélugues. Tous les concessionnaires qui se succèdent font faillite.
L’homme d’affaires Louis Blanc bouleverse l’avenir de ce plateau qui n’est encore qu’un bout de terre où poussent oliviers et citronniers, au milieu duquel trône un modeste établissement isolé. Il rachète la SBM en 1863. Sa fortune et son talent font le reste : il réussit là où les autres avaient échoué et fait de ce plateau une destination du luxe et du raffinement. Hôtels, villas, jardins sont construits, une gare est inaugurée dès 1858, l’électricité est acheminée. Le succès est fulgurant. Le plateau est renommé « Monte-Carlo » – le Mont Charles d’après le nom du prince régnant – par Ordonnance Souveraine en date du 1er juin 1866.
Mais l’ambition pour ce lieu ne s’arrête pas là : il doit aussi devenir un haut lieu artistique. Un nouveau casino est commandé à l’architecte Charles Garnier, accompagné d’un opéra. Le rayonnement culturel de la Principauté commence. Depuis lors, il n’a cessé de se développer pour rentrer dans la légende.
Si Monte-Carlo, également appelé le Carré d’Or, permet à Monaco de bénéficier d’une renommée internationale, il est faux de considérer que la Principauté ne vit que des jeux, puisque les bénéfices liés à leur exploitation ne représentent que 4% des recettes de l’Etat.
Photo: le Festival international du cirque à Monte-Carlo
© 2008 Monte-Carlo Multimédia Monaco
Fontvieille est l’un des cinq quartiers de Monaco. Or jusqu’à la dernière guerre, Fontvieille n’était qu’une étroite bande de sable là où le Rocher tombait brusquement en mer, considérée comme le quartier défavorisé de la Principauté, réservé à l’industrie et aux entrepôts. Pourtant, dès le début des années 1970, sous l’impulsion du Prince Rainier III dit le « Prince bâtisseur », d’importants chantiers ont permis une extension de plus de 22 hectares, permettant au territoire de s’accroître de près de 20%, après de considérables travaux d’enrochement et de remblais, dont plus d’un million et demi de mètres cubes ont été nécessaires à la réalisation de ce terre-plein. Il a été inauguré en 1981.
C’est donc un quartier quasi-intégralement gagné sur la mer, permettant à Monaco d’étendre son territoire de manière totalement pacifique, et de pallier les contraintes liées à son enclavement dans le territoire français.
La naissance de ce nouveau quartier de Monaco est ainsi liée au développement économique de la Principauté.
L’aménagement de l’espace gagné sur la mer, en perpétuelle évolution depuis 25 ans, s’inscrit dans un remodelage du quartier de Fontvieille : espaces verts, Espace Fontvieille (cadre notamment du Festival International du Cirque de Monte-Carlo), port de commerce d’une capacité de 140 bateaux, l’imposant stade Louis II et son complexe sportif, un ensemble de commerces de toutes tailles, de conception moderne, etc. L’industrie discrète et non polluante a quant à elle réutilisé sensiblement les précédents terrains industriels. Insolite : au cours des travaux d’avancée sur la mer, il a été remonté des jas d’ancres gallo-romains…
© Service presse Monaco
Le tourisme à Monaco représente 5 millions de visiteurs annuels. Les quatre axes du développement touristique sont le tourisme d’affaires, de loisir, de passage et les croisières notamment grâce à la mise en place de la nouvelle digue et le réaménagement du Port Hercule en 2002 qui ont permis de développer les capacités d’accueil des bateaux de croisière.
En 2009, le nombre d’arrivées dans les 16 hôtels de Monaco s’élève à plus de 264.000 arrivées pour près de 780 000 nuitées.
En 2009, 495 manifestations culturelles ont eu pour cadre la Principauté de Monaco avec près de 52.000 participants. Les structures d’accueil de ces congrès et réunions sont nombreuses en Principauté : le Grimaldi Forum Monaco inauguré en 2000 dont la capacité d’accueil est de 3 à 4.000 personnes sur une surface de 35.000 m², le Sporting d’Hiver, le Sporting Monte Carlo, le Sea Club, l’Espace Fontvieille, la Salle du Canton, les Centres d’affaires : Monaco Business Center, la salle multimédia « Technopole » et les salons des grands hôtels sont quelques-uns des lieux de congrès, salons et conventions.
Les grands événements se déroulant à Monaco et ayant un retentissement international, comme par exemple le Grand Prix de Formule 1, le Monaco Yacht Show, le Festival International du Cirque ou bien le Bal de la Rose, attirent également chaque année le public.
Photo: Casino nocturne © Service presse Monaco
Albert 1er
Après sa participation à la Guerre franco-allemande de 1870 pour laquelle il obtint la Légion d’Honneur, le Prince Albert Ier – qui régna sur Monaco de 1889 à 1922 – milita activement en faveur de la paix. Il fonda à ce titre au début du XXème siècle l’« Institut de droit international pour la Paix » qui avait pour but d’arbitrer les conflits de la planète, préfigurant ainsi les futures organisations internationales qui seront créées après les conflits mondiaux. Il avait ainsi eu l’idée avant-courrière de la nécessité pour les Etats de se regrouper, afin de résoudre les litiges de manière alternative aux conflits armés.
© Service presse Monaco
Une langue très rare
La langue monégasque se parle encore. D’après la Constitution de Monaco de 1962, seul le français est langue officielle et à ce titre, tous les documents officiels des institutions politiques et judiciaires sont publiés dans cette langue. Mais la langue monégasque, le ligure monégasque ou munegascu, est encore parlé par quelques 5000 individus, principalement des personnes agées.
Le monégasque est parlé depuis le Moyen Âge, lorsque les Génois se sont établis à Monaco pour en faire une place forte et ont fait appel à des Vintimillois. Les premières traces de textes en cette langue remontent à 1484. Au XIXe siècle, environ un millier de personnes le parlait, mais l’usage quotidien de cette langue a beaucoup reculé après la Seconde Guerre mondiale et le monégasque, parlé uniquement par une vingtaine de personnes dans les années 1960, était considéré comme en voie d’extinction. Afin d’endiguer ce déclin, l’enseignement du monégasque est devenu obligatoire dans les écoles primaires publiques de la Principauté en 1976, par une initiative du prince Rainier III. Aujourd’hui, le ligure monégasque est accepté en option au baccalauréat français, au même titre que bon nombre de langues ou dialectes locaux.
Photo: Palais princier nocturne © Service presse Monaco